Les tortues marines et les requins de la province des îles Loyauté, en Nouvelle-Calédonie, ont obtenu le nouveau statut d’entité naturelle juridique. C’est une première historique en France et cela permettra à ces animaux de défendre leurs droits et intérêts devant les tribunaux.
Une première historique en France
Le 29 juin 2021, les tortues marines et les requins de la province des îles Loyauté, en Nouvelle-Calédonie, ont obtenu le nouveau statut d’entité naturelle juridique. Ce statut leur permet de défendre au tribunal, via des porte-paroles, leurs droits qui leur sont reconnus. Dans ce territoire français, constitué des îles Lifou, Maré et Ouvéa, la réglementation environnementale est une compétence provinciale. Cette nouvelle catégorie de personnes juridiques offre une protection supplémentaire pour la biodiversité marine locale.
Une reconnaissance des droits de la nature
Ce nouveau statut s’inscrit dans une tendance mondiale visant à reconnaître les droits de la nature et à responsabiliser davantage les acteurs économiques et politiques face aux enjeux environnementaux. D’autres exemples similaires existent déjà :
- En Colombie, le fleuve Atrato a été déclaré comme une entité ayant des droits en 2016.
- En Inde, le fleuve Gange et la rivière Yamuna ont été reconnus comme des entités vivantes ayant des droits en 2017.
- En Nouvelle-Zélande, le parc national Te Urewera a été déclaré comme une entité ayant des droits en 2014.
Ces initiatives visent à protéger les écosystèmes et la biodiversité face à la pollution, à l’exploitation excessive des ressources naturelles ou encore au changement climatique.
Les conséquences de cette décision pour la protection des espèces marines
La reconnaissance juridique des tortues marines et des requins en tant qu’entités naturelles permettra de mieux lutter contre les menaces qui pèsent sur ces espèces :
- La surpêche : La pêche excessive peut mettre en danger la survie de certaines espèces de poissons, dont les requins et les tortues. Le nouveau statut rendra possible des actions en justice pour protéger ces animaux de la surpêche.
- Le braconnage : Les œufs de tortue sont souvent volés par les braconniers pour être vendus sur le marché noir. Grâce à cette nouvelle reconnaissance, les autorités pourront mieux lutter contre ce trafic illégal.
- La pollution marine : Les déchets plastiques et les polluants chimiques peuvent causer de graves problèmes de santé aux animaux marins. Les entités naturelles juridiques pourront désormais défendre leurs droits et intérêts face aux pollueurs.
Un outil de sensibilisation et d’éducation à la protection de l’environnement
La reconnaissance des droits des animaux marins contribuera également à sensibiliser la population locale et les touristes à la protection des espaces marins et des espèces qui y vivent. Le respect des droits de ces animaux et de leur habitat deviendra une priorité pour les habitants et les autorités locales.
En conclusion, l’attribution du statut d’entité naturelle juridique aux tortues marines et aux requins en Nouvelle-Calédonie est une avancée majeure dans la protection de la biodiversité marine et la reconnaissance des droits de la nature. Cette décision pourrait inspirer d’autres territoires français et du monde entier à prendre des mesures similaires pour protéger leurs écosystèmes et les espèces qui y vivent.