Les forces rivales du Soudan acceptent de protéger les civils, pas d’accord sur le cessez-le-feu

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Conflit entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide

Depuis une semaine, des combats opposent l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane aux Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, également connu sous le nom d’Hemeti. Ce conflit a également conduit à une attaque contre un convoi diplomatique américain et à l’agression de l’ambassadeur de l’Union européenne en poste à Khartoum, Aidan O’Hara.

Face à cette situation, plusieurs pays envisagent l’évacuation de leurs ressortissants du Soudan. Cependant, aucune action offensive n’a été menée pour le moment, avec les forces en présence se contentant de mesures défensives.

Contrôle des richesses minières au cœur du conflit

Le journal De Standaard rappelle que le contrôle des terres, du pétrole et de l’or est une constante dans les conflits qui secouent le Soudan depuis des décennies. Les affrontements entre le Sud catholique et le Nord islamiste sont en partie dus à des conflits territoriaux entre éleveurs de bétail nomades et paysans sédentaires. La découverte de grands champs pétrolifères dans la région à la fin des années 70 n’a fait qu’exacerber les tensions.

Les paramilitaires aux commandes de l’aéroport et du palais présidentiel

Samedi 15 avril, des combats ont éclaté dans la capitale Khartoum, où les paramilitaires assurent avoir pris le contrôle de l’aéroport international et du palais présidentiel. Trois civils sont morts lors de ces affrontements, dont deux à Khartoum.

Le chef des Forces de soutien rapide, Hemeti, a déclaré que son groupe avait agi pour protéger les institutions de l’État et éviter un coup d’État. Il a également annoncé une série de mesures visant à stabiliser la situation, notamment :

  • la protection des personnalités politiques et militaires
  • la sécurisation des biens publics et privés
  • l’assurance de la continuité des services essentiels à la population

Cependant, Hemeti n’a pas mentionné de cessez-le-feu, ce qui laisse planer des incertitudes quant à l’évolution de la situation.

Pas d’accord sur un cessez-le-feu entre les forces rivales

Les forces en présence ont accepté de prendre des mesures pour protéger les civils, mais aucun accord n’a été trouvé concernant un cessez-le-feu. Les républicains américains menés par le sénateur Mike Lee, invoquant une économie en chute libre, estiment que des réformes substantielles en matière de dépenses et de budget doivent être mises en place avant d’envisager un cessez-le-feu.

De son côté, le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, s’oppose à un projet de loi qui ne ferait que relever le plafond de la dette sans s’attaquer à d’autres priorités. Un groupe de 43 républicains du Sénat a déclaré qu’il pourrait bloquer un tel projet de la part des démocrates.

L’avenir incertain pour les civils soudanais

Alors que les forces rivales acceptent de protéger les civils, la situation reste précaire pour ces derniers, qui subissent les conséquences des combats et de l’instabilité économique. L’absence d’accord sur un cessez-le-feu ne permet pas d’envisager une résolution rapide du conflit, ce qui laisse planer des incertitudes quant à l’avenir des populations touchées par les violences.

Il est donc essentiel que les parties prenantes trouvent rapidement un accord pour mettre fin aux hostilités et assurer la protection des civils, ainsi que la stabilité économique et politique du Soudan.