Violences policières : La justice confirme l’interdiction d’une manifestation à Paris

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Une manifestation interdite malgré un recours en justice

La manifestation contre les violences policières, qui devait avoir lieu à Paris le 15 juillet, a été interdite malgré le recours en justice déposé par les organisateurs. L’arrêté d’interdiction a fait l’objet d’un recours en urgence, examiné par le tribunal administratif de Paris. Les juges des référés ont confirmé ce samedi 15 juillet l’interdiction de la manifestation, prévue dans l’après-midi place de la République. Les organisateurs se disent amers et incompris, estimant que leur droit fondamental d’expression est bafoué.

Colère des organisateurs face à l’interdiction

Le rassemblement, initié par la Coordination nationale contre les violences policières, ne pourra donc pas se tenir place de la République à Paris comme prévu. Cette décision provoque la colère des organisateurs, qui s’y attendaient et avaient préparé un “plan B” : une conférence de presse suivie d’une réunion publique dans un autre lieu. Me Lucie Simon, avocate des organisateurs, souligne que cette décision laisse un goût amer d’incompréhension chez les organisateurs, qui se sentent muselés dans leur droit d’expression le plus fondamental.

Quelques dizaines de personnes tentent tout de même de se réunir

Malgré l’interdiction, quelques dizaines de personnes ont tout de même essayé de faire passer leur message en se rassemblant à proximité de la place de la République. Omar Slaouti, enseignant d’Argenteuil et membre du groupe, exprime sa colère face à cette double peine infligée par le ministre de l’Intérieur.

La préfecture de police prend acte de la décision de justice

Sollicitée par l’AFP, la préfecture de police “prend acte” de la décision de justice et “rappelle que la manifestation est interdite”. La Coordination nationale contre les violences policières, composée d’une cinquantaine d’organisations telles que LFI, EELV et la CGT, regrette cette situation et se sent muselée dans son droit d’expression.

Le contexte sécuritaire invoqué pour justifier l’interdiction

  • Pour le représentant de la préfecture de police à l’audience, le problème n’est pas l’objet de la manifestation mais la possibilité que des individus violents y soient présents.
  • Dans un contexte de faible disponibilité des forces de l’ordre après les récentes nuits de violences urbaines et la mobilisation d’un important dispositif de sécurité jeudi et vendredi pour la fête nationale du 14 juillet, l’interdiction a été jugée nécessaire.

En conclusion, malgré la contestation des organisateurs, la justice confirme l’interdiction de la manifestation contre les violences policières prévue à Paris le 15 juillet. Le contexte sécuritaire est invoqué pour justifier cette décision, mais les organisateurs dénoncent une atteinte à leur droit fondamental d’expression et continuent de chercher des moyens de faire entendre leur message.