Des gravures de Néandertal vieilles d’au moins 57 000 ans identifiées près de Tours

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Une découverte exceptionnelle en Indre-et-Loire

Les plus anciennes gravures de France ont été identifiées sur les parois de la grotte de la Roche-Cotard, à Langeais, près de Tours. Selon les chercheurs, ces gravures pariétales dateraient d’au moins 57 000 ans, une époque où Homo Sapiens n’était pas encore arrivé en Europe occidentale. Il s’agit d’une découverte majeure qui révèle l’existence de l’art néandertalien en France et probablement en Europe.

La grotte de la Roche-Cotard

Découverte en 1846 sur les bords de Loire, près de Tours, la grotte de la Roche-Cotard a récemment révélé son plus grand secret. Une étude publiée le 21 juin dans la revue américaine PLOS One montre que les gravures pariétales ornant ses murs sont les plus anciennes de France, et peut-être même d’Europe.

Un art réalisé avec les doigts par des Néandertaliens

Les gravures ont été réalisées majoritairement avec les doigts par des Néandertaliens voici au moins 57.000 ans sur les parois calcaires de la grotte. Jusqu’à présent, on pensait que l’homme de Néandertal était incapable de produire de l’art ou du moins de s’exprimer artistiquement. Les gravures de la Roche-Cotard viennent donc remettre en question cette idée reçue et apporter un éclairage nouveau sur les capacités artistiques des Néandertaliens.

Datation des gravures

Selon les datations réalisées par les chercheurs, ces œuvres pourraient même remonter à 75 000 ans. Si cette hypothèse se confirme, il s’agirait alors d’un véritable bouleversement dans notre compréhension de l’évolution de l’art pariétal et de l’histoire de l’humanité.

Le contexte archéologique

La grotte de la Roche-Cotard fait partie d’un ensemble de grottes situées dans la vallée de la Loire. Cette région est particulièrement riche en vestiges préhistoriques et a déjà livré de nombreuses découvertes importantes en matière d’archéologie et de paléontologie.

Les autres sites préhistoriques de la région

  • La grotte du Bison à Arcy-sur-Cure (Yonne) : datant de plus de 30 000 ans, elle abrite des peintures et des gravures attribuées aux hommes de Cro-Magnon.
  • La grotte Chauvet en Ardèche : répertoriée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est ornée de peintures pariétales datant de 36 000 ans.
  • Lascaux en Dordogne : l’une des grottes les plus célèbres au monde, elle renferme des peintures et des gravures d’une grande qualité artistique datant de 17 000 ans.

Ces sites témoignent du riche passé préhistorique de la France et permettent aux chercheurs de mieux comprendre l’évolution de l’art pariétal et des sociétés humaines à travers le temps.

Les implications scientifiques et culturelles de cette découverte

La mise au jour des gravures de la Roche-Cotard est une avancée majeure pour la recherche archéologique et paléoanthropologique. Elle remet en cause certaines idées reçues sur les capacités artistiques des Néandertaliens et offre un nouvel éclairage sur leur mode de vie et leur culture.

Un patrimoine préhistorique exceptionnel

Le site de la Roche-Cotard constitue désormais un élément clé dans l’étude de l’art pariétal et du patrimoine préhistorique français et européen. Il souligne également l’importance de la préservation et de la valorisation de ces vestiges auprès du grand public afin de transmettre ce précieux héritage aux générations futures.

La découverte des gravures de Néandertal vieilles d’au moins 57 000 ans près de Tours est un véritable événement pour la recherche archéologique et notre compréhension de l’histoire de l’humanité. Elle révèle non seulement le talent artistique des Néandertaliens mais aussi une nouvelle facette de leur culture et de leur mode de vie. Cette découverte nous rappelle également combien il est important de préserver et de valoriser notre patrimoine préhistorique pour les générations à venir.